Lot et Garonne – Eté 2007
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Avant l’arrivée de Patrick dans la famille, le Lot et Garonne nous était totalement inconnu. Un bref passage lors de notre retour du Pays basque nous a donné envie de découvrir ce département. Après plus de cinq semaines de pluie et
des températures peu estivales, il fait enfin beau et chaud lorsque
nous prenons la route en début d’après-midi. Cette
année, nous partons avec July. Un peu partout les agriculteurs moissonnent leurs champs. Ils profitent du soleil ardent pour rentrer enfin le foin. Circulation fluide jusqu’à Chalon sur Saône. Notre parking habituel est en travaux. La soirée se termine au son des guitares des camping-caristes néerlandais voisins. Nous passons la nuit à côté de l’aire de service et dormons les lanterneaux grand ouverts car la chaleur ne faiblit guère. Réveil sous le soleil. La journée
s’annonce chaude ! Nous traversons les départements du centre
: Nièvre, Allier, Creuse ... Les routes vallonnées coupent
un décor champêtre. La circulation est devenue plus dense
: beaucoup de camions espagnols. July nous guide la plupart du temps sur
des routes à double voie et nous avançons bien. Il fait beau mais moins chaud qu’hier. Nous ne faisons pas les services car la borne est mal placée. Pour vidanger, on bloque la sortie de l’aire ! Arrêt déjeuner dans un joli petit village de Corrèze : Uzerche ! L’aire aménagée à l’ancienne gare est totalement gratuite. Un petit train fonctionnant 4 ou 5 fois dans la journée permet de rallier sans se fatiguer le vieux village. Ce sera pour une autre fois car nous reprenons la route sans tarder. Le soleil est revenu et il fait chaud. Nous traversons
le sud du département du Lot, coloré par ses champs de tournesols
à perte de vue. Après une journée de repos, nous reprenons la route et la découverte du Lot et Garonne peut commencer. La région encore assez peu touristique n’appartient à la France que depuis 1472. Longtemps, rois de France et d’Angleterre se sont disputés les terres fertiles qui sont restées essentiellement agricoles. Le département est divisé en cinq pays. Nous nous dirigeons tout d’abord vers le nord de l’Agenais. Le temps est orageux. Notre première bastide est Puymirol. Mais qu’est donc une bastide ? Entre 1220 et 1370, près de 300 bastides
ont été édifiées dans le sud-ouest à
l’initiative des comtes de Toulouse et des rois d’Angleterre.
La création de ces villes nouvelles avait pour but de rassembler
dans un endroit unique toute la population. La bastide est placée
sous l’autorité d’un bayle, représentant du
roi. Dans chaque bastide se trouve une église qui, souvent dotée
d’un clocher-mur et d’une tourelle, sert de refuge aux habitants
en cas d’invasion. Les maisons s’inscrivent en damier autour
d’une place centrale entourée de couverts, qui sont des galeries
couvertes surplombées par les habitations. A l’origine, les
maisons n’ont qu’un étage d’habitation, le rez-de-chaussée
étant réservé aux activités des artisans et
des marchands. Les rues et ruelles se croisent en angle droit. Différents
types de rues traversent la bastide : les charretières, larges,
pour laisser passer les charrettes, les traverses, moins larges, environ
2 mètres. L’arrière des maisons est desservi par les
carrerots et les andrones, larges de 25 cm, séparent les maisons
les unes des autres et sont conçues pour éviter les incendies
et permettre l’écoulement de l’eau. Notre seconde bastide sera celle de Beauville, dans le pays de Serre. Elle est plus facile d’accès en camping-car que Puymirol. Nous pouvons garer Cigalon sur l’ancienne place du foirail appelée de nos jours « le carré ». La bastide s’organise au-tour de sa place à arcades où alternent vieilles maisons en pierre et maisons non moins récentes à pans de bois. Dommage que des voitures stationnent un peu par-tout. L’église est implantée sur l’un des côtés de la place. Son portail renaissance est surmonté par une coquille, signe que Beauville est une étape sur le chemin de Compostelle. Le clocher de l’église est en fait l’ancienne tour de défense. La construction de l’édifice remonte aux XIVème et XVème siècles. Notre dernière étape de la journée
est St Maurin, remarquable pour les ruines d’une ancienne abbaye
clunisienne. Nous commençons notre visite par la chapelle St Benoît
dans laquelle une maquette réalisée à partir d’une
gravure du XVIIème siècle donne une idée de ce qu’était
l’abbaye dont la construction a débuté au XIème
siècle. En 1500, Bernard de Lustrac complète l’ensemble
par la construction d’un palais abbatial. Au fil des siècles,
l’abbaye tombe dans l’oubli et l’on utilise ses pierres
comme à bien d’autres endroits pour la construction des maisons
du village. Le don-jon du palais abrite le musée de la vie rurale
et des métiers d’autrefois qui a vu le jour grâce au
soutien des habitants du canton. Leurs dons et prêts permettent
de témoigner de la vie rurale quotidienne au début du XXème
siècle. La visite d’une heure environ débute par les
caves dans lesquelles divers métiers sont évoqués.
Même si nous avons déjà vu maintes fois ce genre d’exposition,
nous ne nous lassons pas de regarder les outils de nos ancêtres.
Au premier étage, des vitrines mettent en scène la vie familiale
et religieuse des habitants. Nous quittons le musée après
avoir regardé un petit documentaire sur l’histoire de l’abbaye. Sur la place de la bastide, une belle halle du
XVIIème siècle apporte un peu d’ombre au restaurant
voisin. La nuit a été calme avec quelques gouttes de pluie, nous obligeant à fermer les lanterneaux. Par contre, la matinée se révèle plutôt maussade. Après le petit déjeuner, nous reprenons la route pour quelques kilomètres seulement avant de nous arrêter à La Sauvetat de Savière pour prendre la photo du lavoir qui fait la fierté de ses habitants. Il est en parfait état mais en Alsace il aurait été fleuri ! Seul un nénuphar lui donne un peu de couleur. L’église date du XIème siècle et comme les églises déjà vues, elle n’a qu’une nef et pas de bas-côtés. Dans le livret récupéré hier à l’OT de Beauville est signalé un ancien moulin. Nous faisons plusieurs fois le tour du village pour le trouver – c’est dire qu’il n’est pas très grand ! Sans succès. Ce sera un habitant du village qui nous en indiquera le chemin. Lorsqu’on y pénètre, on aboutit au fond d’un couloir à une boulangerie bien curieuse. La boulangère ne fait qu’encaisser. Le client choisit son pain, sa poche, comme on dit par ici et paie. Plus folklorique que fameux …. Nous poursuivons la route jusqu’à Villeneuve sur Lot où nous espérons pouvoir faire les services. Que nenni ! L’aire a été supprimée et à l’OT, on ne sait pas si elle va être remplacée. Par contre, aucun souci pour se garer et déjeuner tranquillement. La place derrière la mairie et le commissariat est grande. Villeneuve est une bastide plus vaste que celles que nous avons vues jusqu’à présent. Elle est sale et paraît mal fréquentée. Nous y pénétrons par la tour de Paris construite au XIVème siècle. Elle faisait alors partie des fortifications et son troisième étage servait de prison. Il y a encore quelques maisons à colombages, témoins d’une architecture médiévale où les encorbellements permettaient de gagner un peu de place sur la rue. Nous aboutissons très vite place Lafayette, élément primordial de la bastide. Vaste place carrée, elle est entourée de couverts mais les bâtiments ne sont pas d’origine. Villeneuve s’étend sur les deux rives du Lot et les quartiers ainsi formés sont reliés par trois ponts. Le pont vieux a été construit pour remplacer un pont de bois. Au départ, il était surmonté de trois tours carrées en briques aujourd’hui disparues. Au bout du pont a été bâti en 1289, la chapelle de N.D. du Pont devenu pèlerinage pour les bateliers. Une légende raconte qu’un jour les bateaux descendant le Lot ont été arrêtés par une force mystérieuse. L’un des bateliers plongea et trouva une statue de la Vierge. La ville est dominée par le clocher de
l’église Ste Catherine d’Alexandrie en briquettes rouges,
pierre du pays. Elle offre peu de recul pour les prises de vues et je
suis obligée de ruser quelque peu ! Ses 47 mètres de long,
ses 19 mètres de large ne font que rendre plus impressionnant encore
le clocher culminant à 55 mètres de haut et qui est visible
de loin. Après quelques courses, nous nous arrêtons à St Sylvestre. L’aire de service n’est guère pratique mais le stationnement, tout à côté du Lot, est très agréable. Il suffit de traverser le pont pour arriver au port de Penne d’Agenais. Le programme est tout trouvé pour demain. Nous admirons le coucher de soleil sur le Lot qui illumine tour à tour Penne et St Sylvestre de ses lueurs rougeâtres. Après une nuit calme, nous nous réveillons dans la grisaille. Quelques gouttes de pluie retardent notre départ. Le bourg médiéval est à plus de deux kilomètres du port et en hauteur ! Heureusement, il ne fait pas trop chaud. Ainsi, la montée est facilitée. Pas encore de touristes lorsque nous pénétrons dans la bourgade et le temps de récupérer un plan à l’OT, nous reprenons notre grimpette car Penne est construit sur un éperon rocheux dominé par l’église N.D.de Peyragude. Penne d’Agenais signifie le «rocher escarpé». Nous le croyons sans peine ! Les ruelles sont pleines de charme. Les habitations sont d’anciennes demeures de marchands reconnaissables à leurs larges arcades. La mairie du XIIIème siècle arbore une galerie à colonnettes typiquement mauresque. La façade la plus haute de l’édifice est plus récente et du style du pays. Situées sous l'hôtel de ville, les prisons royales sont restées en l'état et abritent à présent des chauves-souris. Après la place Paul Froment, nous atteignons une seconde porte, la porte de Ferracap qui une fois franchie offre une belle vue sur la vallée du Lot. Nous apercevons au loin notre premier pigeonnier. C’est devant cette porte qu’on exposait le corps des suppliciés avant qu’ils ne soient décapités. N.D.de Peyragude, sanctuaire de style roman-byzantin a été construit en 1897. Il a un petit air de Notre Dame de Paris avec ses nombreuses coupoles. L’intérieur s’ordonne selon un plan de croix grecque. Une cinquantaine de vitraux retracent la vie de Marie et illuminent l’édifice. A l’arrière, une petite grotte est consacrée à la Vierge. Le retour est plus rapide que la montée et il est déjà 13 heures quand nous traversons le Lot en sens inverse pour aller déjeuner au camping-car. La pluie se remet à tomber et après les services, nous reprenons la route pour Tournon d’Agenais. Petit coup d’œil à l’aire de service avant de chercher une place plus près du bourg médiéval. Nos mollets se souviennent encore de manière cuisante de la balade du matin ! Tournon a été bâtie en 1270 également sur un promontoire rocheux et nous y accédons par une longue montée de marches qui nous mènent devant une porte de la fin du XIIIème siècle, édifiée par le roi d’Angleterre. Les habitants ont construit leurs habitations directement dans le rempart. Au fil de la promenade, nous admirons de belles demeures moyenâgeuses, certaines rénovées. La maison de l’abescat a servi de résidence à l’évêque d’Agen. Sur la place des cornières, entourée de couverts, un joli beffroi est surmonté d’une très curieuse horloge lunaire de 1843 qui donne avec précision les phases de la lune. A quelques kilomètres de là, à la limite du département, il y a selon les guides Bonaguil, le plus beau château fort de France, Comme St Thomas, nous demandons à voir. Nous y arrivons en fin d’après-midi sous le soleil. La soirée s’annonce douce et nous en profitons pour prendre l’apéritif au pied du château rougeoyant et lorsque les derniers visiteurs ont quitté le site, nous pouvons tout à loisir contempler l’édifice au soleil couchant. Le rêve … dans la solitude ! Bonaguil est l’un des derniers châteaux forts du Moyen Age. Prévu pour la défense, il n’a jamais été attaqué d’où son exceptionnelle conservation. L’édifice, construit sur un éperon rocheux d’où son nom (Bonaguil signifie bonne aiguille) émerge d’une zone boisée. En fait Bonaguil est composé de châteaux successifs. Les premiers documents connus du château datent de 1271 lorsque Philippe III, le Hardi, roi de France en prend possession. C’est déjà une place forte dotée d’une tour. Au début du XVIème siècle, Béranger de Roquefeuil (1448-1530), riche baron passera 30 ans de sa vie à transformer la forteresse avant que Marguerite de Fumel l’acquiert en 1761 et la transforme en grande demeure préromantique. Après une nuit calme et reposante, nous franchissons la barbacane avant l’arrivée des touristes. Il est possible de suivre une visite guidée mais nous préférons découvrir la forteresse à notre rythme. La barbacane du XVème siècle, entrée principale du château, donne accès à la basse-cour et à la cour d’honneur grâce à un pont dormant. Ses murs font près de 4 m d’épaisseur. La basse-cour (rien avoir avec le poulailler !) servait de refuge aux habitants du village en cas d’attaque. On sait que Bonaguil n’a jamais eu à se défendre. On y remarque une colonne coiffée d’une vasque creuse qui recevait, à travers le mur, l’eau du puits situé dans la cour d’honneur. De l’eau courante en sorte … au XVème siècle ! Le puits a été creusé à travers la roche sur près de 50 m de profondeur. Comme aux Baux de Provence, un pigeonnier symbolise la puissance et la richesse du seigneur. La colombine (fiente) est en plus un excellent fertilisant. Un four à pain avec deux foyers, l’un pour le pain, l’autre pour la pâtisserie et équipé d’un silo à grains et d’un silo récupérateur de cendres complète l’équipement du château. A l’arrière du fournil, nos pas croisent le vol d’une chauve-souris. Brrrrrrrr ! Par la tour des loges, nous accédons aux lices. Sa voûte en colimaçon est un trésor d’architecture du XVème siècle. Dans les fossés, un ouvrage défensif, appelé moineau, est percé de cinq meurtrières. Parmi les 5 tours du château, la grosse tour du XVème siècle, dans la cour d’honneur, abrite les principales pièces consacrées à l’histoire du château. La pièce des graffitis laisse apparaître des dessins à la sanguine qui ont été longtemps recouverts d’un enduit. La grosse tour haute de 40 m à l’origine, a été ramenée à hauteur d’habitation lors de la Révolution. Nous reconnaissons l’emplacement de la chapelle grâce à sa fenêtre trilobée percée dans la tour carrée. Le donjon, en forme de proue de bateau du XIIIème siècle est bâti sur 3 niveaux de 2 pièces chacun. De la terrasse, à laquelle on accède par un escalier en colimaçon, la vue s’étend sur les bois environ-nants. En sortant du château, il est possible de rejoindre le bas du site par un sentier bordé de maisons typiques qui abritent des boutiques d’artisans. Nous le longeons sur quelques dizaines de mètres avant de rebrousser chemin. Il fait décidément trop chaud ! Après le repas sur un parking qui s’est bien rempli durant notre visite puis les ser-vices à Fumel, nous nous arrêtons à Montflanquin fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers. Après une montée assez rude, nous récupérons rapidement une plaquette pour la visite à l’OT et parcourons les ruelles ombragées de la bastide. Bien fleurie, c’est sans conteste la plus belle que nous ayons vue jusqu’à présent. De forme ovale, elle s’organise autour d’une place centrale entourée de couverts. Dans l’un des coins, la maison du prince noir est remarquable par sa hauteur. Comme une sorte de donjon, symbolisant la puissance, elle était la demeure d’un notable. L’église St André remaniée plusieurs fois possède un clocher-mur du XXème siècle ainsi qu’un portail mouluré datant du Moyen-Age. Certains carrerots sont couverts par des pontets qui relient les maisons entre elles. Nous renonçons à la visite du musée des bastides car les chiens n’y sont pas acceptés. L’actuel temple reconnaissable grâce à la bible sur le fronton occupe la chapelle des Augustins. La bastide suivante est celle de Villeréal. Malgré le beau temps, elle est déserte. Seule la place centrale est un peu animée. D’ailleurs l’OT est lui aussi fermé. La halle de la fin du XIVème siècle, en bois de chêne, est surmontée d’un étage en colombages qui sert de nos jours à la mairie. On y accède grâce à un escalier situé sous la halle. Autrefois, cet étage était le siège de la cour royale. La place centrale est aussi entou-rée de couverts. Des escaliers qui permettait de gagner les étages supérieurs sans passer par les échoppes sont encore visibles ici. L’église du XIIIème siècle à contreforts possède un mur-tour encadré de 2 tourelles, elles mêmes reliées entre elles par un chemin de ronde. Elle est particulièrement bien adaptée pour protéger les habitants sur un territoire disputé par les Français et les Anglais. Notre journée se termine à Biron où, au pied du château, une grande esplanade herbeuse accueille les camping-cars. Idéal pour passer une nuit tranquille ! Il fait bon et nous profitons pour faire un repérage des lieux. Nous sommes en Dordogne et les touristes sont nombreux. Quel contraste avec le Lot et Garonne où nous nous sommes sentis seuls. En fait Biron n’est pas un château mais un ensemble de bâtiment édifiés du XIIème au XXème siècle. Durant cette longue période, ce sont 14 générations de Gontaut-Biron qui se sont succédées. Depuis 1978, le monument appartient au département. Le tout petit village du même nom s’étale paresseusement au pied du château et une partie des habitations se situent à l’intérieur des remparts, aujourd’hui pour la plupart détruits. Les maisons y sont particulièrement bien fleuries. L’église est aussi à tour clocher mais elle est fermée. Ce soir, nous pouvons une fois encore manger à l’extérieur du camping-car ; le temps et l’endroit s’y prêtent bien. La nuit est calme mais il a fallu fermer les lanterneaux
vers 4 h. Au réveil, ce ne sont plus quelques gouttelettes qui
nous accueillent mais une vraie pluie et le ciel gris ne laisse présager
rien de bon pour le restant de la journée. Nous passons la matinée
à flemmarder en attendant un temps un peu plus clément.
Repos aussi pour Osiris qui souffre de l’épaule : rhumatismes,
fatigue ou coup ? Cela l’oblige à marcher tête basse.
Le temps semble s’améliorer après le repas et nous
partons avec nos vestes de pluie. Heureusement que la majeure partie de
la visite se fait en intérieur car la pluie ne cesse que durant
de brefs instants. Au réveil, le temps n’est pas bien
meilleur qu’hier et avant de prendre la route vers Castillonnès
dans le Lot et Garonne, nous faisons un petit détour par Capdrop
où se situe la source du Drop. A part l’église ND
la Noire, fermée, nous ne trouvons nulle indication de cette source
et après quelques photos, nous poursuivons notre voyage. A Castillonnès, c’est jour de marché
! Même si cela permet de faire des achats chez les petits producteurs,
je n’aime pas ces jours là car il est alors très difficile
de prendre des photos et de se garer. Après quelques rapides achats,
nous nous installons pour déjeuner. La visite sera pour plus tard
! Eymet, seule bastide fluviale au bord du Dropt, est située en Dordogne et a conservé les vestiges de l’ancien port de gabarres. C’est le fief des Anglais qui ont racheté ici comme dans le reste du département bon nombre de maisons. Beaucoup de res-taurants affichent les menus dans la langue de Shakespeare. La place centrale est entourée de maisons à colombages. Dommage qu’ici aussi le stationnement soit anarchique. Nous découvrons un pigeonnier, transformé en salle d’attente d’une étude notariale. Une autre particularité d’Eymet, c’est son château du XIIIème siècle, construction rare dans les bastides mais ici le château est antérieur à la construction de la ville nouvelle. L’accès aux ruines est gratuit. Nous nous arrêtons à Allamans du Dropt, joli village traversé par la rivière éponyme. Au bord du Dropt subsiste encore un moulin du XVème siècle qui a cessé son activité en 1967. Je tente une première visite de l’église romane du XIème siècle réputée pour ses fresques du XVème siècle. Le temps de prendre deux photos, la lumière s’éteint et je n’ai pas de monnaie pour remettre l’éclairage en route. Que cela ne tienne nous reviendrons demain ! Nous passons la nuit sur place. Derrière l’église, la vieille halle a été retapée en 1732. Elle a servi de mairie et de prison. Petit tour jusqu’à la sortie du village pour admirer tout d’abord un magnifique lavoir qui servait à rincer le linge puis un peu plus loin un magnifique pigeonnier octogonal de style périgourdin, supporté par sept piliers de pierre comportant des saillies ou capitelles destinées à arrêter les rongeurs. Sa construction remonte au début du XVIIème siècle. La volière, partie supérieure, est en colombages, armature de chêne comblée par de la terre. La porte d’entrée est surmontée par une aire d’envol. Au dessus des piliers, un petit toit en saillie, le larmier, offre un abri supplémentaire. Le toit couvert de tuiles plates est surmonté d’un épi de faîtage en zinc. Si dans le nord de la France, les pigeonniers ne pouvaient être que la propriété des nobles et des ecclésiastes, dans le sud, le pigeonnier était un « droit concédé aux propriétaires ayant assez de terres pour qu’on puisse estimer que ces oiseaux voraces n’aillent pas prendre du grain sur les terres du voisin ! Dans la vallée du Dropt, les pigeonniers ont été donnés aux migrants venus repeupler la région après la guerre de 100 ans. Ce pigeonnier figure sur de nombreuses cartes postales. Après une nuit calme, un beau soleil nous réveille. Le temps de déjeuner, il est déjà trop tard pour retourner à l’église car il y a un enterrement. La vie continue même en vacances …. Nous revenons sur nos pas à Sauvetat du Dropt où nous avons raté hier le pont médiéval aux 23 arches. Le détour vaut le coup d’œil. Le Dropt ici est large et recouvert par des nénuphars malheureusement pas encore fleuris. Ce pont était emprunté par les pèlerins se rendant à St Jean de Compostelle. Notre étape à St Pardoux Isaac nous
permet de faire les services et le ravitaillement avant de nous arrêter
à Miramont en Guyenne, ancienne bastide détruite au cours
de la guerre de 100 ans. Très bon accueil à l’OT où
nous retirons un plan de visite du circuit des ruelles. C’est à
Miramont qu’a vécu le général Delmas de Grammont
qui fit voter en 1850 la première loi sur la protection des animaux.
Il y a quelques belles maisons à colombages et même un pigeonnier
intégré à une toiture. L’église du XIXème
siècle est malheureusement fermée. Miramont est connue grâce
à son com-merce prospère du chausson qui a duré jusqu’en
1980. C’est à Isidore Soussial que l’on doit l’importation
d’Alger du kroumir, chausson de basane. Nous repassons à Allemans du Dropt et cette
fois-ci, enfin, nous pouvons admirer les fresques de l’église
St Eutrope. Le bâtiment daterait du Xème siècle mais
il a été fortement remanié. Cela explique que les
fresques qui recouvraient tous les murs aient disparu en partie comme
l’apparition de Marie Madeleine au Christ, supprimée suite
au percement d’une fenêtre. L’abside est en demi-cercle
outrepassé (les extrémités de la courbe continuent
leur forme arrondie sans aller à la rencontre des murs de la nef.)
Les fresques ont été mises à jour seulement en 1935
et leur restauration n’est pas encore achevée. Notre journée s’achève à Duras, au pied du château sur l’aire de service extérieure du camping. L’ombre des grands arbres est appréciée. Durant le dîner, Gabriel admire le paysage lot et garonnais et exige une photo pour son fond d’écran du travail. Que les désirs de monsieur soient exaucés ! Nuit très calme à côté
d’un autre camping-car. Dès l’ouverture, nous allons
visiter le château alors qu’Osiris reste à l’ombre
dans sa niche. Nous sommes les premiers visiteurs du site. L’avantage
d’être sur place ! Nous nous acquittons de notre nuitée
à la caisse du château en même temps que notre droit
d’entrée. Le château de Duras trouve ses origines en
1137. Avec goût et talent, Jacques de Durfort, seigneur de Duras
a réussi le pari de transformer une forteresse de défense
en une résidence de plaisance. Seules 35 pièces sont restaurées
pour l’instant. Après avoir franchi l’ancien pont-levis,
nous entrons dans la cour d’honneur. Un escalier double nous mène
au parvis ceint d’élégantes rambardes. La visite que
nous effectuons seuls dé-bute dans la salle des 3 maréchaux
qui ne mesure pas moins de 300 m2. Non meublée aujourd’hui,
elle servait de salle de réception à l’origine. Nous
aboutissons im-médiatement à la cour d’honneur terminée
par un péristyle. Un puits de 19 m de profondeur permettait de
fournir de l’eau au château. Le moulin appartient à un particulier et
c’est d’ailleurs le maître des lieux qui mène
la visite. Il retrace d’abord l’historique du moulin, acheté
par son grand-père maternel entre les deux guerres. A l’origine,
à la fin du XIIIème siècle, Cocusotte était
un moulin à farine mais le propriétaire précédent
a voulu fabriquer des cercueils et a transformé le moulin en scierie
qui a fonctionné jusqu’en 1956. Le moulin installé
sur une dérivation du Dropt ne marche plus mais la roue de plus
de 5 mètres de diamètre et pesant 4 tonnes a été
néanmoins restaurée en 2005 et tourne parfaitement. Notre
guide nous fait la démonstration. L’endroit est magnifique
: barrage en pierres de taille de plus de 50 mètres de longueur,
cascade, plan d'eau, terrasse au bord de la rivière. Le tout arboré
avec beaucoup de goût par le maitre des lieux qui fait aussi chambre
d’hôte. La visite se termine autour d’un verre et nous
flânons quelques instants encore dans le verger avant de reprendre
la route pour Couthure sur Garonne. Ce sera notre point de chute de la
journée ! Nous quittons ainsi le pays du Dropt pour entrer dans
celui du Val de Garonne. La soirée d’hier a été
animée par les répétitions d’une troupe de
théâtre locale dont l’un des membres s’excuse
ce matin pour le bruit occasionné ! Un comble ! Nous squattons
leur place et c’est eux qui sont désolés de nous déranger.
C’est vraiment l’esprit lot et garonnais que nous apprécions
tant : l’accueil avant tout ! Installés sur des gradins hydrauliques,
nous sommes transportés durant 45 mn au début des années
60 alors que Garonne, comme on l’appelle ici, est sortie de son
lit. Dans le salon de coiffure de Roger, les clients ne tiennent pas en
place. Quand la crue s’annonce, toute la vie du village est chamboulée.
Pas de mouvement de panique néanmoins car ici on sait vivre avec
la crue mais une organisation qui permet à chacun de surmonter
l’événement. Nous naviguons au gré des images.
Tout en haut la maquette du village où les lumières électriques
laissent place aux bougies à la flamme vacillante lorsque l’eau
monte de trop. A l’étage en-dessous, le salon de coiffure
dont le décor change au fil des scènes alors qu’au
premier plan sont projetées des images du fleuve tantôt paisible
tantôt en colère. Nous déjeunons à la halte nautique
de Fourques sur Garonne où il est très difficile de trouver
un endroit plat. Pas l’idéal pour passer la nuit mais les
services sont gratuits ! A notre arrivée, Le mas d’Agenais semble comme écrasé sous le soleil ! Le village est réputé pour sa collégiale St Vincent qui renferme depuis 1804 une œuvre de Rembrandt, le Christ en Croix (1631). Cette scène de crucifixion fait partie d’une série de 8 tableaux dont 6 autres sont conservés à la pinacothèque de Munich. La collégiale est vaste et cela surprend par rapport aux églises à nef unique vues ces derniers jours. Sur la place, la belle halle n’est pas mise en valeur à cause des voitures sta-tionnées tout autour. Le lavoir, par contre, mérite le détour ; il est magnifique ! Après Tonneins où nous nous arrêtons le temps d’un petit ravitaillement, nous quittons le Val de Garonne pour entrer dans celui du Lot. La route traverse des vergers immenses de pruniers. Nous sommes dans le berceau de la prune d’ente. Le musée du pruneau gourmand à Granges sur Lot accueille dans son domaine les camping-cars mais aussi les bateaux naviguant sur le Lot. L’endroit est bucolique à souhait et pourtant nous y passons la nuit tout seuls ! Nous réservons notre visite pour le lendemain et nous nous contentons d’une petite balade digestive sous les pruniers, histoire de goûter une prune d’ente et de la comparer à la quetsche d’Alsace. Le goût est similaire. Seule diffère la grosseur. Nuit tranquille, seuls alors que nous nous attendions
à être nombreux. Le musée du pruneau gourmand à
ne pas confondre avec la maison du pruneau est en fait une ferme ayant
su s’adapter au tourisme. L’Agenais assure 65% de la production
nationale de la prune d’ente. Après 7 à 8 ans de plantation,
les arbres deviennent productifs. La taille occupe les journées
d’hiver. La récolte s’effectue au mois de septembre.
On secoue le prunier dont les pieds ont été paillés.
Cette opération, jadis manuelle, s’est à présent
mécanisée. Un tracteur déploie des sortes d’ailes
de papillon et secoue les troncs des arbres. Les fruits mûrs tombent.
Dès la récolte, la prune est lavée, triée
et séchée durant 20 à 24 heures dans des fours ou
tunnels dont la température se situe entre 70 à 80 degrés.
L’étuve fait perdre près de 80% d’humidité
à la prune. A la sortie du four la prune est devenue pruneau. 3,500
kg de fruits frais donnent 1 kg de pruneau. Nous quittons le musée pour une courte
balade à Castelmoron sur Lot construite selon un plan irrégulier
par rapport aux autres bastides car il a fallu tenir compte du Lot qui
fait ici une boucle. Peu de bâtiments vraiment remarquables à
part l’hôtel de ville qui occupe le château Solar depuis
1902. Félix Solar a transformé un ancien château imitant
à la fois le casino mauresque d’Arcachon, l’Alhambra
de Grenade et la mosquée de Cordoue. Quant à l’office
du tourisme, il est situé dans un bâtiment tout en briquettes.
Peut-être un ancien pigeonnier ? L’hôtesse ne sait pas
nous renseigner ! C’est sur l’aire de service de Ste Livrade que nous déjeunons tout en observant les manœuvres des pompiers devant la caserne toute proche. L’endroit décrié par certains n’est pas folichon mais on peut y faire correctement et gratuitement les services. Pas de visite de la ville où se tient annuellement le championnat du monde des cracheurs de noyaux de pruneaux. Nous nous arrêtons juste avant Villeneuve du Lot pour compléter notre garde-robe. Nous n’avons pas prévu assez de vêtements légers et il commence à faire très chaud ! L’étape du jour sera Pujol, classé « plus beau village de France ». Arrêt à l’OT pour glaner les habituelles informations. Accueil très administratif, à la limite de la politesse. De tous les OT visités, c’est sans conteste, celui qui est le moins convivial ! Mais être classé « plus beau village de France » donne sûrement des privilèges ! Il est vrai que l’endroit est joliment fleuri et que les maisons à colombages ou en vieilles pierres sont magnifiques même en cette fin de journée un peu maussade. Et il y a des touristes ! Le tour du village est vite fait. Surplombant Villeneuve du Lot, la forteresse a été plusieurs fois démantelée au fil des siècles. La porte de la ville sert également de clocher à l’église St Nicolas du XIV/XVème siècle. Une seconde église, Ste Foy, n’est plus utilisée pour le culte mais abrite une salle d’exposition. Au centre du village une belle halle. Nous décidons de passer la nuit sur place pour pouvoir goûter quelques spécialités locales. Cela nous permet de déambuler dans le village illuminé. La soirée est agréable. Nous commençons la journée par un petit tour au marché des produits du terroir qui se tient autour de la halle, juste le temps d’acheter du pain au levain et une tourtière, spécialité du pays. A Casseneuil, nous avons la surprise de trouver une aire de service appelée ici aire de dépotage. La ville telle une presqu’île s’étale entre les bras du Lot, de la Lède et de la Sône. Le village est connu pour ses maisons suspendues qui s’alignent le long de la rivière. Ancienne place du catharisme, elle est assez mal conservée : maisons en torchis et à pans de bois souvent ruinées, ruelles pavées non mises en valeur. C’est dommage. Nous profitons pour acheter du jambon de Tonneins. Nous apprenons l’origine de ce pâté au boucher qui se contente de la fabriquer sans même savoir d’où vient cette appellation ! C’est Louis XIV en visite à Tonneins qui lui a donné ce nom. Après le repas, arrêt à la Bastide du Temple sur Lot réputée pour sa commanderie, fondée en 1318 sur l’ordre des templiers. Cet imposant bâtiment abrite de nos jours un restaurant. Nous faisons une belle promenade ombragée au bord du Lot, dont la surface est recouverte de nénuphars roses et blancs. A travers un paysage de pruniers et de noisetiers, nous retournons vers la vallée du Lot. Sur une colline, les ailes du moulin de Montpezat tournent au vent. Buzet sur Baise se niche entre la Baïse et le canal latéral à la Garonne qui sur 193 kilomètres relie Toulouse à Castets en Dorthe. Avec 53 écluses, il fait franchir aux bateaux une dénivellation de près de 128 mètres. Nuit calme. Seule visite prévue de la journée,
celle de la cave des vignerons, histoire de s’informer davantage
sur le vin du Buzet mais aussi de réapprovisionner notre cave. Nous passons l’après-midi à la halte fluviale à observer la circulation des bateaux franchissant la seule écluse qui permet de passer du canal à la Baïse. Le canal latéral a été percé de 1839 à 1856 pour compléter le canal du midi. Avec ses 2,20m de profondeur, ses 17m de large et son 1,80m de tirant d’eau, il n’est actuellement plus utilisé que par des bateaux de plaisance. La rivière prend sa source au pied des Pyrénées jusqu’à sa rencontre avec la Garonne à St Léger qui la conduira à l’Atlantique. Beau temps chaud au réveil. Notre première
étape s’arrête à Aiguillon pour le marché.
La traversée du village est difficile et nous finissons quand même
par arriver à la gare où il y a de la place pour Cigalon.
Rien de plus simple que de retourner au village à pied. A Damazan, bastide fondée en 1259 par Alphonse de Potiers, nous nous posons à la halte nautique le temps de visiter cette bastide fluviale toute colorée. Dommage que ce soient les préparatifs de la fête locale ; les photos sont difficiles. La place centrale est entourée d’arcades. Au départ, Damazan fortifiée n’avait que quatre accès. Depuis le début du XXème siècle, toutes les rues en cul de sac ont été ouvertes. L’hôtel de ville a été édifié en 1818 au-dessus de la halle. On y accède par un escalier en bois. Etape suivante : Vianne, bastide anglaise, fortifiée mais dont l’intérieur ne ressemble plus à une bastide puisque la place centrale et les arcades ont été brûlées au cours du XIVème siècle. Néanmoins les rues se croisent toujours de façon rectiligne. Quatre tours carrées dotées de herses défendent les quatre entrées de la bastide. Cinq tours rondes disposées aux angles renforçaient la défense. Il n’en subsiste plus que deux qui ont été recouvertes d’une toiture au XIXème siècle. A part quelques artisans, il n’y a pas grand chose à voir. Nous découvrons néanmoins un pigeonnier derrière l’ancienne gare. Une jolie église de style roman fait penser à une église toscane. Elle s’élève au milieu des cyprès. ND de Villelongue a été restaurée au XIVème siècle. Le portail est de style gothique ainsi que l’un des clochers. Temps magnifique au réveil. Nous retournons à St Léger pour voir la confluence entre Baïse et Garonne. Nous laissons Cigalon à côté de l’église et longeons la Garonne. Nous trouvons l’écluse qui ne fonctionne pas ! Vraisemblablement pas assez d’eau dans la Garonne alors que la Baïse, alimentée par des lacs réservoirs est toujours navigable. L’installation est bien fleurie et sur la maison éclusière, une échelle montre les hauteurs de crues depuis près d’un siècle. Même si au XXème siècle les crues n’ont pas été les plus fortes, en 1978/79 la maison éclusière a été inondée sur près d’un étage par deux fois en moins de sept mois. Nous poursuivons notre route jusqu’à
Barbaste où nous comptons visiter le moulin fortifié de
Henri IV. Malheureusement, il n’y a pas de visite les mardis et
mercredis. C’est déjà la forêt landaise, rectiligne et monotone. Mais elle a le mérite de procurer de l’ombre. Notre journée se termine à Mézin au musée du bouchon et du liège où nous passons plus d’une heure alors qu’Osiris attend sagement dans sa niche. La jeune fille à l’accueil a bien proposé de la garder … L’exposition commence avec le buste de Fallières,
né le 6 novembre 1841 et mort le 22 juin 1931 à Mézin.
Élu le 17 janvier 1906, il succède à Émile
Loubet en remportant la victoire face à Paul Doumer de 78 voix.
Il devient ainsi le 8ème président de la IIIème République. Avant de nous installer à la ferme du Gagnat, accueillant France-Passion, nous faisons un détour par Poudenas pour admirer un pigeonnier cylindrique que j’avais repéré sur les cartes postales. A la ferme du Gagnat, nous profitons de la présence d’un groupe pour goûter l’apéritif de la région, le Floc. La soirée est orageuse et il est à peine minuit qu’il se met à grêler. Heureusement les grêlons ne sont pas trop gros car nous craignons toujours pour Cigalon. Nous quittons la ferme après avoir acheté floc et foie gras, et une adresse de restaurant dans la poche. L’orage de la nuit a fait chuter les températures et il fait meilleur qu’hier. Nous filons directement sur Ste Maure de Peyriac à une douzaine de kilomètres de Mézin pour aller manger Aux Deux Gourmands, restaurant gastronomique qui, de l’extérieur, ne paie pas de mine. Dès l’arrivée, il faut choisir entre menu du jour et menu amélioré sans plus de précisions. La table n’est pas la même. Pour nous le choix est vite fait car nous savons que le patron est un ancien cuisinier du Ritz. Cela présage donc bien des surprises ! Nous quittons le restaurant deux heures plus tard, ravis. Adresse à retenir même si Gabriel a oublié de l’enregistrer dans les POI de July. Ah l’alcool !! Nous mettons le cap sur Moncrabeau et ses menteurs
par de petites routes qui traversent la forêt landaise avant de
laisser la place au vignoble gascon. A Arbussan, nous découvrons
une jolie petite église romane. Nous sommes sur la route des chapelles
en Albret. A Moncrabeau, les préparatifs pour la fête annuelle
de l’élection du plus grand menteur battent leur plein. Nous
suivons un petit circuit qui nous mène à travers le village
et arrivés au point de départ, nous ne savons plus bien
distinguer le vrai du faux. De la rue Cocu-Saute à la rue Fujiyo
Lapuce (Informaticien du roi Louis XVI), les facéties se succèdent.
C‘est au XIXème siècle que l’on voit la fondation
d’une académie de menteurs créée par des bourgeois
désœuvrés sous l’impulsion d’un moine facétieux
qui quittait volontiers son chapitre de Condom pour venir raconter des
histoires inventées de toutes pièces. Aujourd’hui
encore l’Académie comprend 40 membres qui se réunissent
chaque année pour élire le roi menteur. La route étroite et vallonnée nous mène jusqu’à Condom où nous nous arrêtons pour un moment au bord du plan d’eau de la Baïse, près du port. Un joli moulin, un des deux moulins de Barlet du XIIIème siècle avec une chute jouxte l’écluse. Les deux moulins qui se font face sur les deux berges de la Baïse ont été construits au XIIIème siècle. L’un a gardé son aspect d’origine tandis que l’autre a été transformé au fil des siècles et a servi de minoterie. C’est d’ici que partait les gabarres chargées d’armagnac. Comme l’endroit ne nous paraît pas trop sûr, nous terminons la journée à l’abbaye de Flaran pour être sur place de bonne heure demain matin. La journée s’annonce belle et dès
l’ouverture, nous pénétrons dans l’abbaye cistercienne
fondée en 1152. Pour échapper à son démantèlement,
elle a été rachetée par le département qui
en a fait un centre culturel. La visite commence par les écuries.
La plupart des pièces vides abritent une exposition de peintures
du XIVème au XVIème siècle. Les hurlements d’Osiris restée dans le camping-car déchirent soudain le silence de l’église. Elle ne supporte pas de nous savoir loin d’elle. Caprice de star ! Nous décidons de poursuivre la visite à tour de rôle. A gauche du chœur monte un escalier qui nous
conduit au dortoir. De nombreuses pièces ont été
remaniées au XVIIIème siècle. C’est le cas
du dortoir du XIIIème siècle transformé en petites
chambres avec vestiaire et cabinet de toilette. Il a néanmoins
gardé ses fenêtres romanes. La cuisine a été
reliée par un passe-plat au réfectoire voisin. Le cloître
du XIVème siècle ne possède plus qu’une galerie
gothique à colonnettes géminées. Les chapiteaux ont
des ornementations variées. Outre les feuilles d’acanthe,
on trouve un bestiaire hétéroclite ainsi que de nombreux
monstres. Le cloitre est surmonté d’une galerie en bois inhabituelle
pour ce genre d’endroit. Je reviens au camping-car et la place à Gabriel tandis que je reprends mon compte-rendu. Retardés par les caprices d’Osiris, nous déjeunons sur place ce qui finalement se révèle être une bonne idée car il fait moins chaud sous les arbres. Ayant les services à faire, nous filons sur St Puy sur des routes sinueuses et vallonnées. Nous sommes dans le vignoble de l’armagnac. Les pieds de vigne émergent des champs blonds de blé déjà moissonnés et les têtes jaunes des tournesols. A St Puy, sur l’aire, il y a un camping-car. Après les services, nous ne bougeons plus, assommés par la chaleur. L’été serait-il arrivé ? En fin de soirée alors que la température est plus agréable, nous visitons le village, petit mais plaisant. Nous apprenons à la boucherie que St Puy compte un peu plus de 600 habitants et qu’il y a une trentaine de familles anglaises qui ont retapé des maisons. Dès l’ouverture, nous sommes au château de Montluc qui domine St Puy. Osiris est admise à la visite guidée qui nous est proposée. Elle a pour but de faire découvrir les produits du domaine viticole de Montluc et en particulier le célèbre cocktail de la pousse-rapière. La visite démarre sur l’esplanade du château. Tout autour s’étendent les 120 hectares de vignes qui produisent des vins des côtes de Gascogne, du vin sauvage et de l’armagnac. L’esplanade était à l’origine la basse-cour du château fortifié. En bois, il a été rasé pour être reconstruit au XVIème siècle par le père de Blaise de Montluc. Notre guide est intarissable sur l’histoire du château mais aussi sur celle du Gers. Dans la cave qui ne sert plus aujourd’hui s’alignent des fûts de chêne et des paniers qui servent à tourner les bouteilles de pétillant. La température y est fraîche et agréable. Le vin sortant des cuves en inox est ensemencé, sucré et capsulé. La fermentation peut commencer. Au bout de neuf mois, les bouteilles sont plongées, têtes en bas dans une solution d’azote afin de geler le contenu du goulot et ôter par congélation le dépôt formé par la levure. La quantité de vin ôté par cette manipulation est remplacée par du vin non fermenté et du sucre. Le vin sauvage peut être bouché et vendu. En fin de visite, nous passons dans la salle de dégustation qui jouxte l’ancien fouloir servant d’aire d’exposition des anciennes machines de vinification. Nous goûtons quelques échantillons dont la fameuse pousse-rapière qui tire son nom de la rapière, l’épée fine des mousquetaires. Cette dégustation tient lieu d’apéro car il est midi lorsque nous quittons le château. Condom est notre première étape
de la journée. Nous trouvons facilement à nous garer sur
la place de la mairie. Condom, sous préfecture du Gers, garde une
taille humaine. A l’OT, nous récupérons un plan des
circuits possibles. Difficile d’en suivre un en entier car malgré
les panneaux indicateurs, nous tournons en rond. Nous nous contentons
donc de flâner dans les rues en rasant les murs pour bénéficier
de leur ombre. Le principal monument est la cathédrale Saint-Pierre
construite sur une an-cienne abbaye sur le chemin de Compostelle. La nef
est vaste et bien conservée. Des personnages sculptés gardent
le chœur. L'orgue a été installée au tout début
du XVIIème siècle. Larrinsingle est le plus petit village fortifié de France. Par fierté, les Gascons l’ont surnommé la petite Carcassonne du Gers. On y pénètre par un ancien pont-levis devenu pont dormant. Le temps semble s’être arrêté derrière les remparts avec tours et créneaux admirablement conservés qui protègent toujours le village. A certains endroits, ce sont les maisons adossées au fossé de défense qui forment la muraille. Le bourg doit probablement trouver son origine au IXème siècle quand la population s’est regroupée pour des raisons de sécurité. Il a servi de résidence aux évêques de Condom. Une seule ruelle intérieure contourne le donjon de l’ancien château-fort. L’arc d’entrée de l’église St Sigismond repose sur deux chapiteaux de style roman. Curieusement l’édifice possède deux chœurs : l’un édifié au VIIème siècle, le second ajouté un siècle plus tard. Le musée du pèlerin est fermé et nous remettons notre visite à demain matin. À l'entrée du village, le parc des vieilles machines du Moyen Âge propose une reconstitution des anciens engins de siège et autres mécanismes ingénieux de l'époque. Nous découvrons aussi une vieille 4L fourgonnette équipée pour la chasse à la palombe. Même si la place ne manque pas autour du village, nous poursuivons notre route vers Montréal car il y a un mariage et la nuit risque d’être bruyante. A Montréal du Gers, sur l’aire de service, c’est pareil ! Ah ces samedis d’été ! Nous renonçons sans regret à cette aire car elle ressemble plus à un dépotoir qu’à une aire digne de ce nom ! Finalement nous terminons la journée à
Fourcès ce qui se révèle être une bonne idée.
Ce village du XIVème siècle est la seule bastide ronde du
Gers. On y entre en franchissant un pont roman à deux arches qui
enjambe l’Azzoue. Il était couvert à l’origine
et abritait la Jurade, c'est-à-dire le conseil municipal. Le château
du XVème siècle, architecture massive de défense,
est en parfait état ; il a été transformé
en Relais et Châteaux. La place centrale est entourée de
cornières avec des arcades dif-férentes. Elle témoigne
du château des origines, démoli sur ordre du roi de France
en 1488. La tour de l’horloge comme les maisons sont encastrées
dans les murs d’enceinte. Par contre, l’église St Laurent,
fermée, se situe hors murs. Nuit tranquille avec vue sur le château. Au réveil, beau temps qui va se révéler rapidement caniculaire. Nous retournons visiter Montréal du Gers
délaissée hier soir. Déjeuner à rallonge pour profiter un peu de l’ombre des platanes près du lavoir, avant de reprendre la route jusqu’au plan d’eau du Moulin du Pouy, près d’Eauze. Nous y posons nos chaises sous le feuillage d’un arbre. Osiris, qui avait refusé de se promener après le repas à Montréal, n’hésite pas à se jeter à l’eau pour profiter d’un peu de fraîcheur. A l’ombre, notre thermomètre frise allègrement les 36 degrés ! Ce n’est qu’à la fin de l’après-midi que nous reprenons la route jusqu’à la Ferme du Mounet, accueillant France-Passion. Il ne faut pas avoir peur des chiens car ce sont trois gros labradors qui nous souhaitent la bienvenue … Enfin façon de parler ! L’orage menace mais c’est finalement un fort vent qui soufflera toute la nuit. Il pleuviote au réveil. Nous achetons rillettes
et foie gras avant de reprendre la route pour Valence sur Baïse.
Arrêt sur le parking de l’abbaye de Flaran pour le déjeuner.
Il y a plus de monde que lors de notre premier passage. Beaucoup de voitures
im-matriculées 75. Paris se viderait-elle au mois d’août
? Nous trouvons enfin, grâce au GPS, l’aire de service qui
nous avait échappé l’autre soir. Valence, au bord
de la Baïse a été fondée en 1274 par des moines
cisterciens par contrat de paréage de l’abbé de Flaran
et le comte d’Armagnac. La halle a disparu au XVIIIème siècle.
L’église s’ouvre par un immense porche. L’intérieur
comme beaucoup d’églises du sud ouest se résume à
une seule nef. A l’OT, l’accueil est très chaleureux.
Un diaporama sur les bastides nous montre nos lieux de visite des trois
dernières semaines. C’est une jolie façon de faire
la synthèse de ce que nous avons vu. Je comprends enfin ce qu’est
exactement une cornière ou une andrône. Il ne pleut plus. La Romieu est réputé
pour son imposante Chartreuse du XVIIIème siècle qui domine
le paysage. C’est encore une étape sur le chemin de St Jacques
de Compostelle. Les chiens n’étant pas admis dans
la Collégiale, j’effectue seule la visite. L’ensemble
est composé d’un cloître, d’une église,
d’une sacristie et de deux tours de 33 mètres de haut. Après le repas, nous poursuivons notre route et à travers un paysage vallonné, au milieu des champs de tournesols, de blé et des vignes, nous atteignons Lectoure. Difficile d’y trouver une place de stationnement. Nous finissons par nous garer devant une annexe de la mairie sur un emplacement interdit aux plus de 2T5 mais où nous ne gênons personne. La ville est dominée par le clocher de
la cathédrale St Gervais-St-Protais qui se voit de très
loin. Le bâtiment est massif. Le corps de l'église est d'une
rare élégance et une immense arche de style gothique frappe
immédiatement lorsque l'on pénètre dans l'enceinte.
La cathédrale a été construite une première
fois au XIIIème siècle puis reconstruite entre le XVème
et XVIIIème. La nef imposante est de style gothique méridional
alors que le chœur entouré de sept chapelles datant du XVIème
et XVIIème siècles est de pur style gothique flamboyant.
Le Christ gisant est une œuvre contemporaine du sculpteur Bruno Baratier.
Le clocher ne mesure plus que 45 mètres ayant été
détruit lors d’un orage et amputé de 45 autres mètres
juste avant la révolution. Jouxtant la cathédrale, l’ancien
palais épiscopal de la seconde partie du XVIIème siècle
a été la résidence des évêques de Lectoure
jusqu’à la révolution. Par la suite, le maréchal
Lanne en devint le propriétaire. Il abrite de nos jours la mairie.
Une partie du bâtiment se visite comme la salle des Illustres, sorte
de galerie pré-sentant les portraits de brillants soldats lectourois.
Seul l’amiral Boué de Laspeyrère, ministre de la marine
de 1909 à 1913 retient notre attention. Des jardins de l’évêché,
on a une vue panoramique sur la piscine mais aussi sur la vallée
du Gers. Le ciel gris ne permet pas de faire une photo de qualité.
Le beau temps a bien du mal à revenir et l’orage menace toujours
! Le plan récupéré à l’OT nous mène
à la fontaine de Diane, monument du XIIIème siècle
à double arc gothique. Malgré son nom aux consonances latines,
cette fontaine date du XIIIème siècle. Deux arches gothiques
forment la façade derrière laquelle on peut voir le bassin.
Il y aurait eu des peintures au plafond mais il n’y a plus que des
rares traces de nos jours St Clar a la particularité d’être une bastide à deux places. D’un côté l’ancien village dont les étroites ruelles se resserrent autour de la vieille église du XIème siècle. De l’autre, la bastide avec ses ruelles larges et rectilignes qui aboutissent toutes à la place surmontée d’une halle. Le musée de l’école n’ouvre qu’à 15 heures. Il rassemble tout ce qui a trait à l’école publique de Jules Ferry jusqu’en 1965 environ. Il est l’œuvre de deux bénévoles qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour rassembler puis organiser tous les objets qu’on trouve dans une école. Une salle est aménagée en salle de classe. Rien ne manque si ce n’est le banc de paresse ! Les enfants peuvent s’essayer à la calligraphie avec plume et encrier. En voyant leur mine sérieuse et appliquée, on peut s’imaginer les efforts qu’ils sont en train de faire. Un problème de calcul nous tient en haleine pendant un moment. La salle suivante retrace l’évolution de l’école de Jules Ferry à nos jours et présente une collection de buvards. Indispensables lorsqu’on écrivait à la plume, ils servaient aussi de support à la pub. Dans une troisième salle, on a reconstitué le logement de l’institutrice. Nous nous attardons un bon moment dans la quatrième pièce présentant livres, cahiers et diplômes qu’il est possible de consulter librement. Nous y retrouvons quelques manuels que nous avons utilisés. Pour notre plaisir, nous recherchons les diplômes du certificat de fin d’études. A chaque département correspond un modèle différent. Pour ceux qui le souhaitent, il est possible de repasser cet examen une fois par an, les matières écrites uniquement. Nous aurions peut-être des surprises … Comme nous sommes attendus à Layrac pour le dîner, nous remettons notre visite du musée de l’ail à une autre année et nous contentons de passer à la boulangerie pour acheter le dessert. Retour dans le Lot et Garonne par de jolies petites routes bordées de champs de tournesols et de sorgho. Chargement de Cigalon avec des provisions diverses
qui se rajoutent à tout ce que nous avons pu acheter durant ce
mois de balade. Le camping-car ressemble à une épicerie
ambulante qui frise le surpoids ! Farniente … Seule et unique occupation : l’apéro ! Première étape de la journée : Agen que tout le monde associe au pruneau. C’est une petite ville de province sympathique. Difficile de trouver une place pour Cigalon et nous finissons par nous garer au port. Nous longeons tout d’abord le pont-canal long de 580 mètres qui permet au canal latéral à la Garonne de franchir le fleuve. Edifié en pierres de taille de 1839 à 1843, il surplombe le fleuve de 10 mètres. C’est le deuxième plus long pont-canal de France. Les bateaux y entrent par alternance avant de franchir quatre écluses. La péniche Vianne vient d'arriver au bon niveau d'eau et peut continuer sa route sur le pont canal. Elle s’est élevée en tout de 12,5 mètres. Du côté d'Agen, rien ne vient... ah si une toute petite embarcation… presque ridicule dans ce grand canal ! Le monument le plus important mais aussi le plus
beau d'Agen est la cathédrale St Caprais. L’édifice
en calcaire blanc brille au soleil et se repère de loin grâce
à son campanile composé de trois parties gothiques différentes. Notre visite se termine à la boutique de maître Prunille après avoir visité pas moins de dix confiseries à la recherche de pruneaux fourrés au chocolat. Impossibles à trouver ! Nous nous contenterons donc de pruneaux fourrés amande, orange et pruneau. Et pourtant il en existe à Agen …nous les avons goûtés !
Nous finissons la journée par la visite de l'église St Martin à Layrac dont le chevet est coiffé d'une coupole du XVIIIème siècle. Le clocher-tour est le seul vestige de l'an-cienne église d’un prieuré clunisien. Le portail est orné de deux beaux chapiteaux. La coupole d’architecture byzantine date du début du XVIIIème siècle. A l’intérieur, la nef unique large est assez surprenante pour une église romane. C’est d’Italie qu’ont été importées les six colonnes de marbre blanc qui constituent le bal-daquin De l'église Saint Sernin fortifiée, il ne reste plus que le clocher de style toulousain, utilisé jadis par les catholiques de Layrac comme tour de guet. Poursuivant notre visite, nous découvrons un lavoir s'appuyant sur les remparts du village. Il s’agit du lavoir de Salens dont les parties les plus anciennes dates du milieu du XVIIIème siècle Par contre, nous ne trouvons pas le pigeonnier. Et pourtant il figure bien sur une carte postale. L’aire de service de Layrac n’est guère avenante et avec la chaleur, nous n’avons pas envie d’être parqués comme des sardines. Les poubelles débordent d’immondices ! Nous optons donc pour Donzac dans le Tarn et Garonne, à l’ombre des cheminées de Golfech. Nous amorçons ainsi notre retour en Alsace. Malgré un nombre important de camping-cars au bord du lac des sources, la nuit a été calme et rafraîchissante. Au lever, il fait beau. Nous reprenons la route à travers le Tarn et Garonne et ses pigeonniers et notre étape du jour s’arrête en Corrèze, sur l’aire d’Egleton. Des pigeonniers, il y en avait partout mais cela nous aurait pris trop de temps pour nous arrêter et les photographier. Ce sera pour d’autres vacances ! Promis … Route à travers le Puy du Dôme. July se révèle de plus en plus efficace ou est-ce tout simplement Gabriel qui en a compris le fonctionnement ? Nous traversons l’Allier pour nous arrêter
pour notre dernière nuit à Chalon sur Saône. Les travaux
sont terminés et nous pouvons reprendre notre place habituelle
sur le parking. Pour une fois, notre arrivée en fin d’après-midi
nous permet de visiter la ville. Le centre est intéressant à
parcourir mais le monument qui vaut vraiment le détour est la cathédrale
St Vincent. Les derniers 300 kilomètres jusqu’à la maison se font sous le soleil. Les vacances s’achèvent ….
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