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Lavoirs de l’Yonne MAI 2008

 

 

 

 

 

 

 


Premier jour

 

Nous avons longtemps cherché une destination et ce n’est qu’hier soir que nous avons trouvé un thème plaisant : les lavoirs de l’Yonne. Juste le temps de chercher quelques documents sur le net et nous partons en fin de matinée de manière à pouvoir nous arrêter à Germaingoutte dans les Vosges pour le déjeuner. L’aire de service extérieure au camping est déserte, comme toujours.

Trois cents kilomètres environ nous attendent pour arriver à destination. Jusqu’à Nancy, la route nous est familière. Nous sommes dans la Meurthe et Moselle. Curieusement, nous repassons dans le département des Vosges - alors que nous sommes à plus de 200 kilomètres de chez nous - avant d’entrer dans la Haute-Marne ! Un rapide coup d’œil sur la carte explique cette curiosité : le département vosgien se déroule d’est en ouest et sa frange du nord est très découpée. La route devient de plus en plus monotone : des champs jaunes de colza à perte de vue. Je découvre que le colza dégage une odeur forte et pas très agréable.

A Laignes dans la Côte d’Or, nous tentons de trouver une place sur l’aire de service mais à notre arrivée, il y a plus d’une dizaine de camping-cars pour six places prévues. Très peu pour nous !

Nous poursuivons notre route jusqu’à Tanlay, au bord du canal de Bourgogne où nous passons une nuit tranquille et rafraîchissante.

 

Deuxième jour

 

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Beau soleil au réveil. D’abord petite promenade le long du canal entre la halte fluviale et l’écluse n° 90. L’endroit est bien aménagé et coquet. Ensuite, nous reprenons la route pour Tonnerre. A l’entrée de la ville, nous sommes surpris de trouver une enseigne Auchan alors que nous pensions que Tonnerre était un gros bourg. Petit arrêt à l’OT pour nous informer sur les parkings autorisés aux CC et pour récupérer de la documentation sur la ville et les lavoirs de l’Yonne, but de notre séjour. Le fascicule que nous pensions acheter n’est plus réédité. Dommage ! Une charmante hôtesse me fournit néanmoins un prospectus proposant trois circuits d’une distance totale de 151 Km.

Nous commençons par la Fosse Dionne à Tonnerre qui n'a cessé d'intriguer les gens au cours des siècles. C’est une source vauclusienne, c’est à dire une exurgence, issue d'une nappe située à 43 km au sud de la ville. Son débit est perpétuel mais varié. De nombreuses recherches ont été faites pour comprendre la provenance de ses eaux mais à ce jour le mystère reste entier. Il a alimenté de nombreuses croyances et légendes (serpent Basilic, culte des eaux…). La fosse est magnifique avec son eau bleu vert dans laquelle se reflètent les maisons alentours. L’endroit attire les apprentis peintres. Osiris en profite pour s’abreuver. Douchka aimerait bien en faire autant mais elle est trop petite. Après la fosse, nous empruntons le chemin très pentu menant à l’église St Pierre qui domine la ville. Elle est en travaux et fermée au public. Bâtie à partir du IXe siècle, elle a subi de nombreuses modifications surtout à la suite de l’incendie de 1556 qui a ravagé Tonnerre. La tour carrée qui surplombe la Fosse Dionne a été construite au XVIème siècle. De l’esplanade, nous distinguons Cigalon au loin, sur le parking de la gare. Pour Douchka, les promenades sont encore limitées et la montée à l’église a été fatigante. Gabriel revient donc vers le camping-car avec les chiens tandis que je pars à la recherche d’une boulangerie. J’en profite pour faire quelques photos. Pas très commode quand on a un pain dans une main, une boite de pâtisserie dans l’autre et un appareil photo autour du cou ! A mon retour, je trouve les deux chiens endormis et je soupçonne fortement le maître d’en avoir fait autant. Nous nous déplaçons pour le déjeuner devant le camping afin de profiter un peu de la fraîcheur de l’Armançon toute proche. Après le repas et quelques courses à Auchan – il ne faut pas perdre les bonnes habitudes ! - nous entamons le circuit n° 1 des lavoirs.

A Lézinnes, notre première étape, nous trouvons le lavoir fermé. Dommage … pour un début ! Juste à côté le moulin a été magnifiquement transformé en gîtes d’étape.

Nous poursuivons par Vireaux où le lavoir est facilement repérable puisque situé juste en face de la mairie. Il est couvert par deux toits en pente. L’ouverture aménagée dans le toit du lavoir appelé couramment impluvium, héritage des constructions romaines, permet d’en alimenter le bassin en eau de pluie. Des barres pour l’égouttage du linge relient les deux pans. Peu d’eau dans le bassin, juste de quoi laver un mouchoir. A côté du lavoir la pompe à eau ne fonctionne plus. Nous verrons des semblables ailleurs dans la région.

A Sambourg, pas de lavoir classique ! C’est la mare qui a servi de bassin comme le prouvent ces pierres à laver qui occupent une partie des berges. L’ensemble est joliment mis en valeur; des tables et des bancs en font un lieu de pique-nique.

Nous retrouvons la fameuse pompe vue à Vireaux. Cette fois-ci, elle alimente des abreuvoirs.

A Argenteuil sur Armançon, le lavoir de 1834 occupe un vaste espace au bord de la route principale. Il est parfaitement restauré. Précédé d’un grand bassin où nagent des cygnes et où se reflètent les bâtiments alentours, le lavoir couvert possède une façade ouverte par sept arcades. Le bassin est alimenté par plusieurs sources. L’eau est claire et le sol tout autour dallé.

A Ancy le Franc, nous trouvons à nouveau un lavoir fermé de type impluvium. Douze colonnes monolithes soutiennent un toit en deux pentes. Le lavoir est alimenté par une source qui est capée de l’autre côté de la route et l’eau est amenée par un tunnel dans le bassin. Je découvre deux curiosités : de drôles de tablettes en pierre sont fixées au mur et le lavoir possède un WC ! Mais si curieux que cela … les lessives étaient longues et prenaient une partie de la journée.

Par la nationale, nous rejoignons Ancy le libre. Le lavoir de 1864 se situe sur la source St Maixent. Unilatéral et couvert, il est prolongé par un abreuvoir d’une centaine de mètres le long du ruisseau. J’en profite - comme d’habitude, Gabriel est de garde au CC - pour filer juste à côté, à l’église St Maixent du 16ème et 17ème siècles. La nef unique est surmontée d’une magnifique charpente en forme de carène de bateau renversée. Les murs sont dépouillés. Le fond du chœur est occupé par un grand retable en trois parties représentant la Cène. Derrière l’église, j’aperçois un pigeonnier.

Nous revenons pour la nuit à Lézinnes. A notre arrivée, nous constatons avec plaisir que le lavoir est ouvert ! Datant de 1874, il aurait bien besoin d’une petite réfection intérieure et surtout d’un bon curage. L’eau déborde de toutes parts et je patauge dans les algues vertes en voulant faire le tour. Ca glisse ! Ce lavoir est équipé d’une cheminée. De type impluvium, les deux parties du toit sont soutenues par des colonnes en fonte. Deux jeunes enfants ont l’air d’y avoir établi leur terrain de jeu. Encore des parents inconscients ! Nous nous arrêtons au bord de L’Armançon. Soirée calme avec comme arrière fond le bruit de la retenue d’eau du moulin.

 

Troisième jour

 

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Nuit paisible avec un premier réveil à 6h15 pour le pipi de Douchka. Durant le petit déjeuner, nous observons les pêcheurs locaux qui prennent du poisson plutôt facilement car au bout d’une heure, ils quittent les lieux. Curieux … Quand on sait que les pêcheurs ont la réputation d’être patients.

Première étape du jour à Ancy le Franc pour acheter du pain. Gabriel trouve facilement à se garer tout près du château et j’en profite donc pour en faire le tour. C’est un château de la Renaissance des plus harmonieux. Les quatre corps de logis dessinent un carré parfait flanqué aux angles de pavillons quadrangulaires. On doit la réalisation de cette construction à Antoine III de Clermont. En 1683, le château est devenue la propriété de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV. Outre le château, le domaine comprend de vastes écuries, une ferme sur cour et une curieuse pyramide gardée par deux sphinx.

Notre premier lavoir de la journée est celui de Ravières … dont les sept ouvertures ont été murées ! Décidément les journées commencent toujours mal ! De plus, la porte est fermée et l’ensemble en assez mauvais état. Seuls deux épis de faîtage sont intéressants à voir!

Petit cafouillage à Ravières où il est impossible de trouver la route vers Nuit sur Armançon. Tout d’abord deux pancartes opposées ! Ensuite un panneau aboutissant dans une carrière. Nous abandonnons pour finalement aboutir sans le vouloir à Nuit cent mètres plus loin ! Mais l’église que nous voulons visiter est fermée. Encore une erreur sur notre feuille d’information car une habitante nous indique qu’elle n’est jamais ouverte!

Prochaine étape Cry sur Armançon que July ne connaît pas … Et bien c’est mal parti ce matin ! Nous reprenons donc notre bon vieil atlas pour localiser Cry. Pas de problème pour trouver un parking. Il suffit de traverser le pont qui enjambe l’Armançon. C’est un bel ouvrage en pierre du XVème siècle, avec douze arches en plein-cintre et un tablier légèrement brisé. Le pont est bordé par des parapets en pierre et présente des avants et arrières becs triangulaires. Inutile de chercher l’un des deux lavoirs de la commune car il est sur le parking. C’est un lavoir directement construit sur la rivière datant de 1906. Six poteaux en chêne soutiennent un toit à double pente. Dommage que les chaudrons ne soient pas encore fleuris de géraniums. Une note de couleur aurait rehaussé le côté champêtre de l’installation. L’endroit est idéal pour le déjeuner de midi et pour profiter du beau et chaud soleil. Après le repas, nous partons à pied à la recherche du second lavoir sur la route d’Asnières. Nous longeons un moment le canal de Bourgogne avec les chiens mais il fait trop chaud et nous rebroussons chemin. Nous avons aperçu au loin un toit qui pourrait être celui du lavoir. C’est donc en camping car que nous allons visiter le second lavoir de la commune. Le détour en vaut la peine. Le lavoir est niché au bord de l’étang d’Arlot en contrebas de la route. Un chemin herbeux y mène. En angle droit, il est couvert d’un demi toit. Le bassin, simplement séparé de l’étang par un petit muret, disparaît sous une bonne couche d’herbes aquatiques. Là également une cheminée et des barres le long des murs pour étendre le linge.

A Perrigny sur Armançon, nous posons Cigalon à côté de l’église et je pars à la recherche du lavoir. Cinq bonnes minutes de marche sont nécessaires après le pont de pierre, vieux de cinq siècles, pour y arriver. Situé à l’orée de la forêt, le lavoir du XVIIIème siècle, couvert s’ouvre sur l’extérieur par deux portes en ogive et une rectangulaire. Les murs sont moussus. Le bassin est encore alimenté. De retour à l’église, je constate qu’elle est fermée. Et encore une ! Néanmoins alertée par les aboiements de son chien, une gentille dame me propose de l’ouvrir. Une seule nef avec de chaque côté des bancs. Rien de bien particulier. Par contre, derrière l’église, je découvre le pigeonnier mentionné sur notre fiche. C’est un pigeonnier tour à angles droits, en assez piteux état. A travers les ouvertures, on voit encore les nids creusés dans le mur. Pas de tablette d’envol. Rien de comparable avec les pigeonniers de l’été dernier !

Le lavoir suivant est celui d’Aisy sur Armançon. Inutile de le chercher celui-ci ! Il est au bord de la route juste avant le panneau d’entrée du village. Edifié en 1825, il présente, comme celui de Argenteuil sur Armançon une belle façade avec sept ouvertures en plein cintre joliment fleuries de pensées. Les arches sont en ciment rouge dit romain(tuiles pilées). Le bassin est alimenté par la source du Champeau.

Le lavoir suivant, celui de Fulvy, n’a pas du tout la même allure ! Il faut avoir l’œil pour le repérer car la nouvelle route le surplombe et une fois de plus nous repérons le toit. Sur la porte d’entrée, ouverte, un arrêté municipal de 2002 en interdit l’accès ! Mais il figure sur le circuit remis par l’OT. Alors cherchez l’erreur ???? Je ne vais pas me laisser intimider par une simple affiche et je fais bien car malgré le manque d’entretien, le lavoir est tout croquignolet et rustique. De type impluvium, six poutres en chêne soutiennent les deux pans du toit. L’eau court dans le bassin à travers une végétation luxuriante. Il y fait frais et ce n’est pas négligeable car depuis que nous sommes dans l’Yonne, la température ne cesse d’augmenter. Vite quelques photos et nous filons vers le lavoirs suivant !

Pour atteindre Villiers les Hauts, la route traverse les champs de colza et leurs odeurs ! Malheureusement le lavoir est fermé. Il a été transformé en salle culturelle et sert à diverses manifestations artistiques depuis 1979. Datant de la fin du XVIIIème siècle, il est resté en fonction jusqu’à sa rénovation. Il est partiellement enterré. Je prends de photos à travers les fenêtres. Dommage car l’ensemble semble très harmonieux. Mais cela a le mérite de donner quelques photos curieuses.

L’étape suivante est Noyer sur Serein, classé un des plus beaux villages de France. Alors que jusqu’à présent, nous étions quasiment seuls sur nos lieux de visite, ici les touristes sont nombreux. Pas de problème pour se garer devant le camping rural mais nous ne resterons pas la nuit car dimanche a lieu une grande brocante et nous ne voudrions pas être coincés pour repartir. La ville a été fortifiée et il reste encore des traces comme la porte d’Avallon ou porte peinte pour accéder au centre village ou encore les remparts où nous cherchons le frais. Le village a gardé son aspect moyenâgeux avec ses rues pavées et ses maisons à colombages. Certaines maisons ont même deux étages d’encorbellement. Un camping-car a trouvé le moyen de se garer à l’intérieur des fortifications! Quel désordre ! La façade de l’hôtel de ville date de 1765. Sur certaines façades, je découvre des petites statuettes en bois. Le lavoir, quant à lui, il est à l’extérieur des fortifications. L’ensemble est en assez mauvais état, les algues recouvrent les bords du bassin et les murs. Osiris ne peut pas s’empêcher de goûter à l’eau verdâtre tandis que Douchka amorce une chute en arrière vite rattrapée par son maître. On note ici aussi la présence d’une cheminée. Nous reprenons la route en fin d’après-midi, voulant terminer notre circuit.

Le lavoir de Môlais est de type impluvium. Les deux pans du toit sont soutenus par des piliers en fonte reliés entre eux par des barres qui servaient à étendre le linge. L’eau court à travers le lavoir avant de poursuivre sa route au milieu des prés. L’endroit est joliment aménagé pour le pique-nique.

A Perrigny, le lavoir a deux bacs alimentés par deux entrées d’eau différentes. C’est un lavoir fermé dont la façade est percée de trois grandes arches.

Nous retournons à Lezinnes pour la nuit. Cette fois-ci l’endroit est un peu plus animé ; comme c’est souvent le cas, il y a un mariage. Cela ne nous empêche pas de passer une bonne nuit.

 

Quatième jour

 

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Nous partons un peu plus tôt que d’habitude car il nous reste encore une série de lavoirs à visiter avant de reprendre la route vers l’Alsace. Il fait très beau et déjà chaud. Petit arrêt à Ancy le Franc pour prendre le pain avant d’aller voir le lavoir de Chassignelles situé à côté du canal. Avant d’entrer dans le village, nous découvrons une magnifique chapelle romane couverte d’une toiture en pierre de lave qui émerge des champs d’orge. Une note verte dans tout le jaune des colzas. Tout à côté la ferme semble avoir été construite en même temps. Je prends une photo mais la visite de l’édifice sera pour une autre fois. Le lavoir en impluvium, tout à côté de l’écluse est fermé mais une grille en fer forgé permet de voir l’intérieur. Les deux pans du toit sont soutenus par six poteaux en chêne. L’eau arrive dans me bassin par un robinet en col de cygne alors que jusqu’à présent l’eau est toujours arrivée par le bas. La construction du lavoir est postérieure à celle du canal. Etape suivante : Signy. Le lavoir de 1832 est situé sous la mairie. C’est le premier de ce type que nous voyons. Là aussi les grilles sont closes. Je dois donc faire preuve d’ingéniosité pour prendre mes photos. Des caisses de lavandières sont exposées le long du mur. Une herse ferme une des extrémités du bassin. Le lavoir de Jully les Forges est installé en contrebas de la route. Il n’a qu’un demi toit joliment orné par une frise en bois. Le bassin ou plutôt les deux bassins sont à ciel ouvert. En effet, il y a un bassin de lavage et un autre pour le rinçage, les deux alimentés par des sources séparées. Pour l’instant les deux bassins auraient besoin d’un bon nettoyage. Une autre curiosité de ce lavoir, c’est la rigole qui sépare en son milieu l’escalier qui descend au lavoir, rigole prévue pour la roue de la brouette de la lavandière. Nous prenons la direction de Sennevoy le Bas mais pour la première fois, nous ne trouvons pas le lavoir alors nous poursuivons quelques kilomètres plus loin jusqu’à Gigny. Impossible de louper Gigny ! Son clocher tors se voit de loin. Celui-ci est constitué d'une tour carrée que surmonte une flèche octogonale, recouverte d'ardoises, et qui tourne de gauche à droite d'environ 1/16 e de tour. L'église date du XIIIe siècle, mais fut reconstruite vers 1523,

Nous garons Cigalon à l’extérieur du village et plutôt que de tourner en rond pour trouver le lavoir, je pars à pied et m’adresse à une habitante qui très gentiment m’indique la route à suivre. Mais une fois de plus le lavoir est fermé ! Néanmoins, me voyant tournicoter autour de l’édifice, une autre habitante me propose de m’ouvrir les lieux afin que je puisse faire les photos que je veux. Que demander de plus ! Un lavoir pour moi toute seule … un lavoir que Gabriel resté au camping car ne verra pas ! Le lavoir datant de 1912 a été rénové et le bassin est vide depuis l’an dernier. Le manque d’eau a eu raison de la source qui l’alimentait. Des ustensiles de lavandières ornent le pourtour du bassin. Le soleil qui entre par les fenêtres crée de nombreuses ombres. Le temps de prendre quelques photos et me voilà partie dans l’autre sens, vers un Gabriel qui cuit sous le soleil avec ses deux chiens. La visite de l’église avec son clocher tors sera pour une autre fois. Il aurait suffit de sonner à la porte d’une maison tout près de l’édifice pour avoir eu droit à une visite guidée et gratuite. Nous retournons à Sennevoy le Bas – car nous sommes têtus – et finissons par le trouver ce lavoir, tout au bout d’un chemin. Couvert d’un toit à deux pentes, il est construit sur la source de la Meurge. On ne peut pas dire qu’il manque d’eau puisque les bords du bassin sont inondés. Juste en face, une niche abrite une petite Vierge à l’enfant de 1767. A Sennevoy le Haut, c’est l’ancienne mairie transformée en salle des fêtes qui abrite le lavoir de 1828. Il fait partie de tout un ensemble comprenant également une mare et un abreuvoir. Le mur est coupé de cinq arcades. Le long du mur les barres de séchages ont été remises. L’ensemble est vraiment bien reconstitué. Le plafond est supporté par des pans de murs en briques. A travers des champs bicolores, nous gagnons Gland. Et oui, ça existe ! Là encore, il s’agit d’une mairie lavoir. Si l’extérieur a un certain cachet, l’intérieur semble plutôt « mis en scène ». Pour preuve lorsqu’on entre l’eau se met à couler. Pas très naturel tout ça ! A Pimelle, le lavoir est à la sortie du village. Il est en forme d’ogive et couvert de pierres plates. Là aussi trop d’eau et je saute entre les flaques d’eau pour prendre mes photos. Cruzy le Châtel possède deux lavoirs, l’un à côté de l’autre. L’ancien lavoir en ogive est accolé au nouveau lavoir datant du début du XXème siècle. Il est couvert d’une charpente à deux pans qui a été fermée par un lattage. L’eau est amenée par un canal souterrain.

C’est notre dernier lavoir pour cette sortie. Il en reste d’autres à voir sûrement aussi intéressants. Nous nous les réservons pour une autre fois. Après le déjeuner, nous faisons une halte sur l’aire de service de Laignes. Il y a de la place alors que nous sommes en plein week-end. Si l’endroit est assez bucolique, la borne, artisanale, n’est pas très pratique. On vidange dans l’allée, bloquant le passage. En cours de route, dans les Vosges, nous découvrons une autre aire de service : Soulosse sous Elophe. Nous en profitons pour faire une petite halte promenade de nos huit pattes avant de reprendre la route vers le lac de la Plaine pour une dernière nuit en camping-car. C’est une belle balade qui s’achève

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